Acquisition stratégique pour Bucherer qui avec le rachat de Tourneau, assure sa présence sur l’un des marchés clés du secteur de l’horlogerie et de la joaillerie grâce : les Etats-Unis.  
 
Fondé en 1900 et basé à New York, Tourneau est le plus grand détaillant de montres de luxe aux    États-Unis avec 28 points de vente répartis dans dix États et son propre site e-commerce. La société est réputée pour son service client inégalé et sa vaste sélection de montres neuves et d'occasion certifiées. C’est une véritable institution aux Etats-Unis.
 
« Bénéficiant de plus d'un siècle d'expertise en tant que principal fournisseur de montres de luxe aux États-Unis, Tourneau offre au Groupe Bucherer une formidable opportunité de s’établir et d'étendre son offre de montres et de bijoux aux États-Unis » a indiqué Guido Zumbühl, PDG du Groupe Bucherer à l’occasion de ce rachat.
 
« Avec cette acquisition, nous allons immédiatement présenter la marque Bucherer à des millions de clients potentiels sur l'un des principaux marchés de l'horlogerie et de la joaillerie. C'est également une excellente opportunité pour établir solidement la marque Carl F. Bucherer aux États-Unis et présenter Bucherer Fine Jewellery sur le marché nord-américain. »
 
Et de poursuivre : « en tant que marque, nous défendons la tradition suisse d’une quête de la perfection, d’une hospitalité chaleureuse et de l'inspiration constante de notre clientèle grâce à des marques et des produits fascinants. Nous mettrons tout en œuvre pour continuer à offrir à nos clients locaux et internationaux la meilleure expérience d'achat possible aussi bien en ligne qu’en magasin et sommes ravis que la direction de Tourneau se joigne à notre équipe pour assurer cette continuité et nous aider à conduire le succès futur de Bucherer aux États-Unis ». 
 
De son côté, Ira Melnitsky, PDG de Tourneau commente : « avec la progression et le développement constants de nos activités, il s’agit d’une étape naturelle pour l’entreprise. Grâce au soutien de l’un des principaux détaillants horlogers au monde, les clients de Tourneau, partenaires et employés bénéficieront de l’expertise, de l’innovation, du portefeuille des produits et des services de Bucherer. Je suis particulièrement fier de rejoindre la « famille » Bucherer et me réjouis, avec notre équipe, des perspectives futures ». 

Plus concrètement, il s’agit d’un chrono quartz tricompax-grande date doté d’un boitier de 42,5 mm (étanche 100 mètres) en acier 316L recouvert de PVD noir et à la carrure bombée. Associé à une lunette brossée circulaire fixe, crantée sur la tranche et gravée d’une échelle tachymétrique 60 à 400 km/h, le cadran noir est agencé tel un tableau de bord.
 
Ponctué d’index bâton luminescents, cerclés d’une minuterie sur le rehaut du pourtour, il arbore trois compteurs placés en « v », se détachant de l’ensemble par leur couleur anthracite. Complété d’une grande date à 12 heures, il offre une lecture aisée des informations et se trouve protégé par un verre saphir bombé.
 
Ce chrono au 1/10ème de seconde ne dépasse pas les 850 euros et se porte sur un bracelet en cuir noir dont le traitement à effet gomme renforce l’esthétique sportive du modèle. Comme tous les modèles de la marque, ce chrono Newport a été dessiné, conçu, assemblé, réglé et contrôlé dans les ateliers Michel Herbelin, situés dans le massif du Jura en Franche-Comté. 

Joel Chassaing-Cuvillier : lors d’une de nos précédentes rencontres, vous m’aviez affirmé qu’un accord avec une marque automobile ne vous semblait pas judicieux. Qu’est-ce qui vous a fait changer d’avis ?
Jean-Marc Pontroué : effectivement à cette époque, le moment ne semblait pas opportun, mais il y a deux ans j’ai rencontré deux pilotes italiens de l’écurie FFF et qui m’ont parlé de la Squadra Corsa. J’ai ensuite rencontré le propriétaire chinois de cette écurie qui m’a convaincu à m’intéresser à un tel partenariat.
 
JCC : vous êtes venu à Lamborghini par l’intermédiaire de Pirelli ou est-ce l’inverse ?
JMP : c’est en priorité le projet avec Lamborghini qui a été le déclencheur. Le croisement entre Lamborghini et Pirelli s’est véritablement créé lors d’un voyage à Milan. Invité par Pirelli à visiter le centre de recherche Pirelli, je suis tombé sur un stock de pneus de F1 revenant de Monaco et destinés à être détruit.
 
C’est à ce moment que j’ai eu l’idée de faire des bracelets montres avec ces « rebuts ». Bien entendu, afin de pouvoir être porté sur la peau, le caoutchouc est transformé et l’on y intègre des molécules anti-allergéniques. Ce projet qui semble anodin a néanmoins été le fruit d’un processus qui a demandé un an de développement.